
Voir votre bébé s’asseoir seul pour la première fois est un moment inoubliable. D’un coup, votre petit trésor découvre le monde sous un nouvel angle et commence à explorer les objets avec ses deux mains, bien assis. Plus besoin de prévoir systématiquement une surface moelleuse pour l’allonger : vous pouvez désormais l’installer simplement au sol.
Mais même si vous avez hâte de franchir cette étape, il est essentiel de laisser votre enfant apprendre à s’asseoir par lui-même. Le faire asseoir avant qu’il n’en ait acquis la capacité peut présenter des risques pour son développement. Dans cet article, découvrez pourquoi il est important d’attendre que votre bébé soit prêt, et quels points de vigilance adopter pour l’assise dans la poussette ou la chaise haute.
- Développement moteur : quand et comment les bébés apprennent-ils à s’asseoir seuls ?
- Les différentes formes d’assise chez le bébé
- Assise active et assise passive : quelle différence pour votre bébé ?
- Les risques d’une position assise trop précoce chez le bébé
- L’assise dans la poussette, le siège vélo et la chaise haute
Développement moteur : quand et comment les bébés apprennent-ils à s’asseoir seuls ?

Au cours des premiers mois de vie, la motricité de votre bébé évolue à une vitesse impressionnante. Ces progrès posent les bases de nombreuses compétences futures. Tenir sa tête, se retourner du ventre sur le dos, s’appuyer sur ses bras ou encore tenter de se déplacer… tous ces petits exploits entraînent les muscles du dos et du tronc, indispensables pour s’asseoir.
Mais ce n’est pas tout : pour parvenir à cette étape, votre bébé doit également développer certaines connexions neuronales dans le cervelet. Ce processus se déclenche naturellement, dès lors que votre enfant essaie de s’installer en position assise.
Une fois le quatre pattes acquis, il déplace généralement son bassin vers l’arrière, s’assoit d’abord sur ses talons, puis s’appuie sur le côté pour adopter une position assise plus droite — ce que l’on appelle la position du « grand assis ». Certains bébés choisissent un autre chemin : ils se hissent d’abord vers le haut, puis redescendent doucement pour s’asseoir avec contrôle.
Quant au bon moment ? Comme pour chaque étape du développement, cela varie d’un enfant à l’autre. En général, les bébés savent s’asseoir seuls entre 8 et 10 mois, et peuvent alors maintenir cette position pendant un bon moment. Si votre bébé prend un peu plus de temps — ou au contraire s’y met plus tôt — pas d’inquiétude. Ce qui compte, c’est d’observer une évolution régulière et continue dans ses acquisitions.
Les différentes formes d’assise chez le bébé

Au fil de son développement moteur, votre bébé adopte différentes postures assises — et chacune a ses atouts… mais aussi ses petits défis.
- Assise sur les talons:
Dans cette posture, bébé est assis sur ses talons, les genoux orientés vers l’avant et le dos bien droit. Cette position est souvent adoptée comme étape intermédiaire entre le quatre pattes et la position assise autonome. Elle favorise la stabilité, développe les muscles des jambes et renforce le bas du dos. - Position en tailleur:
Les jambes croisées devant le corps, cette assise est confortable et très stable. Elle étire doucement les hanches tout en renforçant la musculature du tronc. Elle est idéale pour jouer ou manipuler des objets, car elle libère complètement les mains. - Assise latérale: Bébé est assis avec un genou vers l’avant et l’autre jambe repliée vers l’arrière, appuyé légèrement sur le côté. Cette posture développe la stabilité latérale du tronc et la souplesse des hanches. Elle sert souvent de position de transition entre l’assise et le quatre pattes.
- Assise jambes tendues: Les jambes sont étendues devant lui pendant que bébé est assis sur les fesses. Cette position sollicite fortement les muscles du dos et allonge les muscles des jambes. Elle est souvent adoptée pour jouer calmement ou regarder des livres.
- Position en W: Les genoux sont tournés vers l’avant, les jambes repliées de chaque côté du bassin, formant un "W". Si cette posture peut paraître stable, elle est déconseillée sur le long terme : elle exerce une pression importante sur les hanches et les genoux, tout en limitant le renforcement du tronc.
Vous le voyez, il existe de nombreuses manières pour votre bébé de s’asseoir, et au fil de son développement, vous découvrirez sans doute presque toutes ces positions.
Assise active et assise passive : quelle différence pour votre bébé ?

On parle d’assise active lorsque votre bébé s’installe seul en position assise, grâce à la force de ses muscles et à sa capacité à maintenir l’équilibre. Il mobilise alors activement ses abdominaux et les muscles de son dos, qu’il a longuement entraînés au fil de ses mouvements au sol. Cette posture est stable, naturelle, et adaptée à son stade de développement.
À l’inverse, l’assise est dite passive lorsque vous placez votre bébé en position assise sans qu’il ait acquis lui-même les compétences nécessaires. Bien sûr, en tant que parent, vous avez envie de l’aider, de lui offrir une nouvelle perspective sur le monde, surtout s’il semble plus heureux ainsi qu’allongé. Mais attention : ce n’est pas parce qu’il parvient à rester assis que son corps est prêt à supporter cette position.
Ses muscles et sa colonne vertébrale ne sont peut-être pas encore assez solides. Dans ce cas, votre bébé s’habitue à compter sur un soutien extérieur plutôt que sur ses propres ressources. Cela peut ralentir certains apprentissages moteurs et perturber le développement naturel de sa posture.
Soyez à l’écoute de son rythme. Encouragez-le à bouger, à explorer, mais laissez-le franchir chaque étape à sa manière. Car chaque progrès qu’il accomplit seul est une vraie victoire — pour son corps, sa confiance et son autonomie.
Les risques d’une position assise trop précoce chez le bébé

- Développement de la colonne vertébrale perturbé: Tant que votre bébé ne s’assoit pas seul, sa colonne vertébrale n’est pas encore prête à supporter son poids en position assise. En le mettant trop tôt dans cette posture, vous risquez de la solliciter inutilement, ce qui peut entraîner des déséquilibres posturaux, voire des problèmes vertébraux à long terme..
- Musculature affaiblie: Un bébé qui est installé passivement ne sollicite pas suffisamment ses muscles pour se maintenir. Résultat : le développement des muscles du tronc, du cou et du dos est freiné. Ces faiblesses peuvent ensuite compliquer l’acquisition de nouvelles compétences motrices, comme la station debout ou la marche autonome.
- Compétences motrices limitées: En plaçant un bébé assis trop tôt, on court-circuite des étapes fondamentales de son développement, comme le retournement, le pivot ou le rampement. Ces mouvements de transition sont essentiels pour renforcer la coordination, l’équilibre et la perception de son propre corps dans l’espace.
- Risque de chute accru: Un bébé qui ne sait pas encore s’asseoir seul n’a généralement pas la capacité de sortir de cette posture par lui-même. En cas de perte d’équilibre, il peut basculer sans pouvoir se protéger, ce qui augmente le risque de chute ou de blessure, notamment à la tête ou au cou.
- Moins d’expériences sensorielles: Bouger, rouler, explorer librement son environnement : toutes ces expériences sont cruciales pour le développement sensoriel de votre bébé. Le fait de rester assis trop tôt et trop longtemps limite ces stimulations, ce qui peut freiner sa perception corporelle et sa capacité à intégrer les informations sensorielles de manière harmonieuse.
L’assise dans la poussette, le siège vélo et la chaise haute

Vous avez découvert les risques d’une position assise trop précoce pour votre enfant. Mais vous vous demandez peut-être maintenant : Et la poussette version sport ? Le siège vélo ? La chaise haute ?
Voici ce qu’il est essentiel de savoir pour concilier sécurité, bien-être et vie de famille au quotidien.
Le siège vélo : à éviter trop tôt
Les trajets à vélo provoquent des secousses et sollicitent fortement la colonne vertébrale. C’est pourquoi le siège vélo ne doit être utilisé que lorsque votre enfant maîtrise bien la posture assise et maintient sa tête sans difficulté — en général vers 9 à 12 mois. Avant cela, les vibrations risquent d’avoir un impact néfaste sur une colonne encore en développement.
La chaise haute et la diversification alimentaire
La chaise haute devient incontournable dès que la diversification commence. Mais pour éviter les risques de fausse route ou d’étouffement, il est essentiel que votre bébé soit bien droit et tonique lorsqu’il mange. Une solution simple et efficace : installez-le sur vos genoux. Vous pouvez ainsi le soutenir avec votre bras ou votre main, tout en lui laissant une certaine liberté pour explorer les aliments.
Bien sûr, dans la réalité du quotidien, cela n’est pas toujours possible. Si vous devez utiliser une chaise haute, assurez-vous que votre bébé soit bien calé, sécurisé, et que cette position reste brève. Ici, c’est une question de bon sens et d’équilibre : vous pouvez évaluer vous-même les avantages et les inconvénients selon votre organisation familiale.
Quand la nacelle devient trop étroite…
Votre bébé commence à se sentir à l’étroit dans la nacelle ou s’agace de devoir rester allongé ? Le passage au siège sport de la poussette devient alors nécessaire. Choisissez un modèle dont le dossier peut être totalement ou partiellement incliné pour que la colonne de votre bébé ne soit pas trop sollicitée.
Et si vous cherchez une alternative confortable et stimulante : pensez au porte-bébé physiologique ou à l’écharpe de portage. Cela permet à votre bébé de profiter de la promenade, en sécurité, contre vous — avec une belle vue sur le monde.

Aussi excitante que soit cette étape, ne précipitez rien : votre bébé s’assiéra quand il sera prêt.
Faites confiance à son rythme : votre petit trésor grandit à merveille et découvrira très bientôt le monde en position assise, sans que vous n’ayez besoin d’intervenir.
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